baptême de Puig

Nombre de messages : 221 Date d'inscription : 10/01/2007

Puig, l’humble boulanger, de royaume catalan de Valence dans la ville de Dénia, avait reconnu la foi vrai ; celle de son cœur. Car chaque homme porte un destin différent et l’éveil de celui ci est toujours unique. L’âme est d’abord isolée dans ce monde, et la route qui mène au salut passe par la communion et le pardon de ses fautes.
La détermination de Puig était sans faille car il n’avait plus de doute sur la nature de Dieu et cela faisait de lui un bon croyant.
Etre Bon croyant, ce n’est rien de plus que de faire le bien, en conscience, dans ses actes, et refuser le mal qui guide ce monde. Demandez le baptême c’est confirmer son adhésion à ce principe.
Le bon croyant est appelé à vivre en paix mais doit s’appliquer à la rigueur du bien pour en faire la première vertu.
Cela Puig le savait, sinon il n’aurait pas fait ce voyage pour toquer à cette porte. C’est pour cette raison qu’Eros ne posa aucune question à Puig et l’invita en salle de cérémonie pour célébrer, en l’instant, son baptême.
La foi sincère animait Puig, et Eros, serviteur de dieu, s’exécuta à sa demande.

Eros emmena donc Puig dans la salle de cérémonie où tous les bons croyants présents étaient invités à célébrer cet événement heureux pour la communauté des cathares renaissants.

En_Puig était très content. Il avait jeûné le jour antérieur pour être propre d'un corps, et avait médité pour être propre d'un esprit. Par fín, il avait approcheté, le jour dans lequel il commencerait à faire partie de la communauté cathare.
Puig s'est approché jusqu'au Bonhomme Eros et s'est acquitté du melhorament. Il a mis trois fois le genou à une terre et a demandé la bénédiction avec ces mots :

Bonhomme, donnez-moi le bénédiction de Dieu et le votre

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Ajatz-la de Deu e de nos ! Dieu te mène à bonne fin bon croyant

Répondit Eros à Puig qui s’était agenouillé par trois fois.

Eros pris alors place derrière un pupitre ou se trouvait les textes fondateurs et un bol d’eau parfumée. Il sortit de sa poche son caillou qui serait le témoin éternel de cette cérémonie.

Bon croyant Puig, Vous allez maintenant recevoir le baptême cathare. Celui-ci confirmera votre attachement à notre foi qui révèle que le mal n’est pas de dieu et n’est pas pour l’homme. Il vous faudra donc le combattre (intérieurement) pour vous auréoler de bien au fil de votre vie. Alors le chemin de dieu s’éclairera sous vos pas.
Là où trop de gueux cherchent à réussir leur vie, nous préparons soigneusement notre fin dans l’espoir de rejoindre dieu. Nous sommes les anges et dieu est la cité qui nous attend.
Ces vérités ne s’enseignent pas. Elles se révèlent à certains, souvent aux âmes ayant parcouru plusieurs vies.
Ceux qui font leur baptême ressentent cette vérité et viennent à la rencontre d’un bonhomme ou d’une bonne femme pour confirmer son adhésion et se rapprocher du divin. C’est votre cas, ami Puig

Eros ouvrit alors le livre des prophètes au tome II, celui de Joshua, chapitre IV, verstet I.
Il lit :

Citation :: Joshua se rendit dans le désert. Durant deux semaines il marcha en suivant le soleil. Lors de la troisième semaine, la lune apparut dans le ciel et chaque nuit un des esprits damnés venait tenter Joshua. Mais Joshua avait appris, de l’enseignement du prophète Elias, que seul le renoncement était la voie de l’âme. Il chassa donc les sept damnés, porteurs de péchés, de son esprit et de ses rêves ; et chaque matin son cœur vaillant lui indiquait de suivre le soleil.

Puis Eros ferma le livre des prophètes. Il laissa passer un moment assez long pour permettre aux mots de pénétrer les cœurs et les esprits. Enfin, il regarda Puig et lui dit :

Bon croyant Puig, seul ta volonté au repentir sincères des péchés et ton aspiration au bien te feront baptiser.
Sois sincères à la foi qui t’amine et dis moi les fautes qui peinent ton âme

Puig était visiblement ému. Il avait parcouru un long chemin d'arriver à la maison des Bonnes Personnes. Un long chemin de trouver le calme d'esprit. Et voilà qu'il ne pouvait pas se jeter derrière.
Puig a baissé la tête fait honte et, avec timidité, Puig a confessé devant Eros ses péchés. Chaque péché qu'il confessait allégeait l'esprit, le rapprochait du bon chemin.
Il a confessé ses crimes contre les personnes. Il a confessé ses pratiques pour s'enrichir. Il a confessé sa haine vers ses ennemis politiques. Il a semblé Puig que le récit avait duré des heures, bien qu'il durât seulement quelques minutes.
Il a levé la tête et a regardé Eros directement.

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Eros écouta la confession de Puig. Ce dernier était sincère et voulait réellement s’acquitter de ses fautes. Cela, Eros le compris quand Puig n’hésita à se confesser et commença par avouer ses pires pêchés ; le crime !
Puig avoua encore d’autres fautes, sans que sa voix ne tremble. Seule sa tête était baissée ; l’homme avait honte. Eros veillait à ne profiter d’aucune faiblesse de ceux qui ont le courage de se confesser et baissa aussi la tête pour seulement écouter Puig.
Lorsque Puig eut finit sa confession, il releva alors la tête pour regarder Eros. Quelque chose avait changé dans son regard, se dit Eros. La noirceur des yeux de Puig ne semblait plus cacher de colère.

Eros soutenait le regard intense de Puig et, sans sévérité, lui dit :

As-tu commis le crime en tant que soldat au combat? Ou as-tu commis le crime pour ton profit sans que personnes ne t’en donne l’ordre ?

Devant la question d'Eros, de Puig il n'a été possible plus que dire la vérité :
J'ai lutté aux ordres des autres, et si j'ai tué il a obéi des ordres. Quel profit peut-il enlever en tuant les autres ? Quand j'ai compris que tuer des personnes comme je n'étais pas la solution pour aucun problème j'ai décidé d'abandonner les armes.

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D’aussi loin qu’il s’en souvenait, Eros n’avait jamais eu de véritable charisme en société. De petite taille et plutôt maigre, il ne s’était jamais non plus imposé par le physique.
Pourtant, à l’instant, Eros sentait qu’il faisait autorité et que Puig ne pourrait pas lui mentir. A ces moments Eros pensait que cette autorité n’était pas de lui mais de Dieu et qu’il en était le serviteur. A ces moments là Eros chassait aussi ses propres doutes.

Après avoir entendu Puig et soutenu son regard franc, Eros lui dit :

Heureux sois tu Puig car j’ai vu la sincérité avec laquelle tu t’adresse au divin. L’abandon des armes est le bon choix ; Dieu t’en rend grâce.
Il faut cependant que vous lisiez maintenant le psaume libérateur des âmes pour vous repentir de vos crimes.

Eros ouvrit alors un recueil d’apocryphes et indiqua à Puig l’extrait à lire

Puig se sentait réconforté par les mots d'Eros. Il était heureux parce que le moment culminant du baptême était de plus en plus près. Avec décision il a pris le livre des mains d'Eros. Avec une voix ferme et claire il a lu le psaume indiqué. Un jour, pensait Puig, pourrait faire cette cérémonie à de nouveaux fidèles à Valence.

Dieu puissant j’ai pêché car malgré moi j’ai tué
La créature sans nom a diviser les hommes
Voici les hordes de Barbares qui se préparent
Donne moi de frapper pour ma juste défense

Voici que je te rends l’âme que j’ai prise
Mon épée a percé en premier mon ennemi
Et son sang et son âme sont sortis de son corps
Mène à bonne fin ceux là qui sont ainsi occis

Donne moi de défendre le bien sans faillir
Donne moi de ne pas commettre le meurtre
Mon bras n’est pas celui du vengeur haineux
Mais celui du serviteur loyale et valeureux

Puisses tu entendre mon repentir, ô Dieu
Que ton pardon se pose sur mon âme meurtrie
Que je ne tire aucun profit de mon acte
Que j’enseignerais de ne point tuer

Je déposerais les armes pour la paix
Car tu est est la voie de la sagesse
Qui ne punit pas mais guérit du mal
Garde moi aussi une place au soleil

Le psaume évoquait dans Puig des souvenirs de sa vie de soldat, et comment un jour a compris que tuer des gens plus de Dieu l'éloignait.

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Eros Constatait avec satisfaction la délivrance du péché chez Puig. La confession et la lecture du psaume avait libéré Puig de son fardeau. Il était prêt à se confirmer comme bon croyant.

Eros lui parla encore et dit :

Bon croyant Puig, La spéculation ne rapporte qu’au spéculateur et ruine la communauté. La seule joie qu’on peut en retirer est de se croire plus malin que les autres en les écrasants. En réalité, il faut être insensible pour la pratiquer. Dieu vous en préserve à l’avenir et vous donne la chance de goûter à la vraie joie d’un labeur qui enrichit l’être autant que la communauté. Faites du pain pour nourrir les gueux et non pour vous assurer une rentabilité.
Donnez aussi à votre labeur sa vraie valeur. En effet, la guerre des prix pour vendre le premier est tout aussi nocif que la spéculation.
En bon croyant, vous aurez maintenant à cœur de ne plus seulement acheter vos denrées au prix le plus bas. Cet acte, que vous ferez de temps en temps vous lavera de vos péchés de spéculation.

Enfin, la haine de son prochain est également un profond égarement. Cette haine est si commune en politique que je l’ai moi aussi ressentie et pratiqué par le passé. Il faut pourtant s’en défaire car la haine politique pollue les espaces de rencontres.
Lorsque nous nous réjouissons de la disparation ou de la défaite d’un ennemi, nous avons également faux. Aussi improbable qu’il le soit, chaque vie est une palette de couleur qui s’éteint dans l’ombre de la honte ou de la mort et, dès lors, est à jamais perdue pour toute l’humanité. C’est pourquoi celui qui rit de la mort d’un autre est en réalité un fou ignorant qui ne qui ne sait pas qu’il perd une partie de lui-même.
En bon croyant, vous aurez à cœur dorénavant de vous adressez à chacun en égal ; et cela afin de vous laver de vos pêchés.

Maintenant, imprégnez-vous de ces textes choisis, mon ami

Eros prit alors le livre des fondements, Tome I, chapitre 2, verset 3,4 et 5

Citation :: III. La réunion

…
Dieu emmena Oane jusqu’à la réunion que tenaient les créatures. Toutes les créatures furent prisent de stupeur en voyant Dieu venir à eux. Toutes se prosternèrent sans même voir Oane. Toute sauf une, celle qui jusque là parlait. Dieu lui dit :
« Pourquoi ne te prosternes tu pas comme les autres ? »
La créature répondit :
« Parce que tu veux que nous devenions fort et que le fort domine le faible. J’en veux pour preuve que tu as donnés des talents différents à chacun et qu’il faut en tirer le meilleur. A moi tu as donné l’orgueil et je te montre que je suis digne d’être ton fils. Si tu le veux je peux dominer le monde pour en faire ce que tu attends et pour qu’il reflète ta divine puissance. »

IV. La question

Dieu demanda alors si d’autres créatures voulaient prendre la parole. Toutes pensaient que leur talent était le meilleur et qu’elles étaient « le préféré de Dieu », mais aucune n’osa prendre la parole et elles courbèrent l’échine plutôt que de parler.
Puis Dieu désigna Oane et lui posa la question suivante :
«Et toi, l’homme, pourquoi crois tu que j’ai crée l’univers et la vie »

V. L’amour

Les créatures étaient étonnées de voir Oane. Celui-ci s’avanca et dit :
« Je crois que tu as crée l’univers et la vie par Amour et que tu as donné à chacun des talents différents pour qu’ils puissent s’aimer et t’aimer en retour. »
Dieu prit la parole et dit :
« Comme tu as bien répondu, je fais de toi et des tiens mes enfants.»

Puis Eros laissa, à son habitude, un long silence pour que les mots résonnent d’abord dans les cœurs des croyants présents.
Il reprit alors la parole et dit à Puig :

Bon croyant Puig, es tu prêt à recevoir le baptême ; Celui de la foi vrai qui invite au renoncement d’Elias et qui mène à bonne fin?

Puig a prêté attention à tous et chacuns des mots qu'Eros prononçait. Il voulait les apprendre pour ainsi un jour les se répéter à d'autres bons croyants.

Je suis préparé pour recevoir le baptême, pour renoncer au malheur et pour prendre dans les bras le vrai chemin

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Eros trempa alors le bout de ses doigts dans l’eau parfumée. Par trois fois il imposa ses mains sur le front de Puig et dit

Dieu t’a pardonné. Fais le bien et seulement le bien, ainsi tu désireras le renoncement d’Elias qui se pratique comme une délivrance.

Bon croyant Puig, te voici baptiser par la foi d’Elias. Que ta fin soit la bonne, puisse dieu te faire bonhomme. Tu étais mon fils mineur et te voici mon fils majeur.

Puis Eros serra Puig dans ses bras et les croyants présents en firent autant.

Alazaïs répéta les derniers mots d'Eros:

Bon croyant Puig, que ta fin soit la bonne, puisse dieu te faire Bon-Homme.

Puis elle le serra dans ses bras.

Puig a reçu l'huile dans le front. Maintenant il était encore un membre de cette communauté.
Il a reçu les embrassades d'Eros et d'Alazaïs avec une grande émotion. Puig a parlé aux deux de cette façon :
Je vous suis très reconnaissant, envers les deux. Vous m'avez aidé, m'avez accueilli dans votre maison et m'avez baptisé. Depuis ce moment, je m'occuperai à faire le bien. Maintenant j'aimerais de s'occuper de la traduction les textes cathares pour pouvoir les apprendre dans ma langue à d'autres fidèles.

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Bon croyant Puig, c'est avec intérêt que je suivrais vos traductions des textes dans votre langue que je ne connais, hélas, que trop peu.
N'hésitez pas à demander, à Alazaïs ou à moi même, laide nécessaire pour la juste compréhension des textes.
J'espère aussi pouvoir me rendre bientôt dans votre village pour y célébrer un Apareilment (messe cathare)

Enfin, sachez que vous accueillir parmi nous est une joie sincère.