Procès d'Eros

Nombre de messages : 221 Date d'inscription : 10/01/2007

Les prêches d'Eros, durant son voyage, n'avait pas aissée les représentants de l'Eglise Aristotélicienne indifférents. En effet, le voilà sous l'accusation de la procureur ecclésiastique Motarde en salle d'audience de l'archevêché de Narbonne.
S'il avait commis une faute, Eros aurait à coeur de faire juste pénitence; mais il s'agissait aussi de ne pas laisser place à mauvaise interprétation du concordat Languedocien.
Il n'était pas seulement question de se défendre pour Eros, mais aussi de faire parler la fierté Occitane. Déjà, les quelques soutiens qu'il recevait lui donnait la force de supporter ces douloureux moments.

En pleine nuit du trente et un jour du septième mois, la populace de Montpellier qui n'aurait pas trouvé le sommeil aurait pu apercevoir un cavalier venant du Sud-Ouest du Pays d'Oc, galopant en direction du chateau. Ce dernier était vétû d'une côte de mailles sous un vêtement orné d'un griffon d'or en son centre, et portait un étendart aux 4 armoiries. La missive était avant tout destinée au Coms du Languedoc, mais l'homme du Coms de Beaulieu avait pour ordre de la faire circuler aux conseillers comtaux languedociens, jusqu'à faire part de la plainte d'Alandaros Le Juste dans toutes les cités des nobles d'Oc ayant soutenu le désormais Seigneur Impérialiste durant sa bataille pour la tolérance du Catharisme en ancienne Occitanie.

Citation :: Nous,
Alandaros Ier de Valincourt-von Valendras, dit Le Juste par le grand peuple lorrain, Haut Connétable Impérial, Prime Capitaine des Saint-Armées, Maître de l'ordre Impérial des Lames, Duc d'Adaincourt, Baron de Savigny, Comte de Beaulieu, Baron de Montségur, Chevalier de la Grand-Croix languedocienne, Chevalier de l'Alérion d'or lorrain,
A Vous,
Legueux, Grand-Coms du Languedoc, et son conseil comtal languedocien.

Monsieur le comte, messieurs les conseillers: j'ai récemment appris qu'un membre du clergé de l'Eglise aristotélicienne, dont je suis désormais l'un des croyants, avait intenté un procès au dernier diacre cathare Eros que j'avais moi-même fait parfait cathare via le consolament, lorsque j'étais encore évèque de l'évêché cathare de Carcassès. Depuis ma reconversion, je persiste à tenir ma promesse de protection des cathares par les de Valincourt tant que ces hommes suivront les dogmes pacifistes de l'évangile selon St-Jean, et sachez que ma descendance en fera de même en nostre chateau de Montségur qui reste pour l'instant le dernier lieu où ces derniers semblent vraiment les bienvenus...

Vous l'avez compris, je vous écris cette missive pour vous rappeler que les termes du procès, que certains fidèles de Beaulieu m'ont rapporté et qui furent confirmés par la chatelaine de Montségur, sont complêtement absurdes. Vous rappelant que j'avais moi-même activement participé à la réalisation de ce concordat avec l'aide du défunt cardinal-camerlingue Lorgol, je puis vous assurer qu'un doute m'entoure sur l'attitude de l'archidiacre protagoniste de l'affaire qui souhaite apparement contourner certains termes qu'il fera passer pour vagues, ce qui ironiquement pour les martyrs du Tout Puissant s'avérera sans danger pour lui, puisque Msr Lorgol ne pourra contredire son interpretation.

De grâce, monsieur le comte, messieurs les conseillers, je vous le demande en tant qu'aristotélicien modéré ayant repris les mêmes principes temporels que ceux du défunt cardinal-camerlingue, me redonnant foi en la religion de feu mon père Aymeric von Valendras; ceux qui se sont battus pour ce concordat, le peuple la noblesse et l'armée qui avait boutté sans palabres l'inquisition qui tentait de franchir nos frontières de tolérances sous mon règne de premier coms cathare du Languedoc françois, n'auraient jamais souhaité que le concordat finalement signé après tant de menaces envers des cathares qui ont toujours prouvé leur loyauté envers ce traité, qui n'ont jamais été d'une quelconque violence et qui font partie de l'histoire de la glorieuse Occitanie dont nostre pays d'Oc a toujours fait partie de son passé, puisse permettre cela.

Le Languedoc, terre d'hérétiques dont nos ancêtres pouvaient être, doit savoir faire comprendre et faire entendre ses convictions profondes. Rappelez-vous que nostre devise est une des devises de la nouvelle église cathare. "Occitana per tetjorn; Cathar per tetjorn" disions-nous. Voilà dont vient nostre devise dont les languedociens sont si fiers. Vous savez qu'Eros ne fera jamais de mal à personne au contraire, vous savez qu'Eros a toujours fait le bien et qu'il est l'un des derniers cathares encore en vie. Ne soyez pas le coms que l'histoire retiendra comme l'homme ayant laissé une telle possibilité aux branches aristotéliciennes extrêmistes que je ne soutiens guère car je suis languedocien jusqu'au plus profond de mon âme. J'en appelle à vous pour faire autorité de ce pourquoi de nombreux seigneurs et grands languedociens se sont battus: la tolérance par et pour la fierté de nostre passé Occitan. Protéger ce qui fait encore de nous de dignes occitans.

Occitana per totjorn!

Fait au Castel Impérium du Sacrum Romanorum Nationis Germanicae,
le Vingt-Neuvième Jour du Septième Mois de l'An de Grâce 1455.

Le verdict fut affiché en place publique:

Kad a écrit:: Accusé, levez-vous !

Nous, Kad d’Agonac, Archidiacre de Narbonne, Juge de l’officialité métropolitaine archidiocésaine, allons donner lecture du jugement après délibération avec les Pères Pouic et Barros.

Après présentation de l’affaire par Dame le Procureur, après audition de l’accusé, du témoin de l’accusation, puis du témoin de l’accusé, nous avons délibéré, et annonçons donc, afin que justice soit rendue, que :

Le prêche Cathare (IG) ne peut être entendu comme une manifestation publique, au sens ou l'entend le concordat. L'article 2 du concordat ne donne pas de définition des manifestions publiques, mais se cantonne à restreindre leur champ d'action aux halles. Toutefois, nous ne donnerons suite à cette accusation par l'énonciation d'une peine, conscient de l’ancienneté du concordat et des interprétations divergentes.

Nous faisons cependant savoir que tout prêche non Aristotélicien (IG) fera désormais l’objet d’une requête au conseil pour la promotion de la Foy, afin que ces actions se fassent en toute légalité !

Le manquement à l’article 3 du concordat est avenu et réel. En d’autres thermes, et afin d’offrir des précisions ne laissant aucun doute, l’accusé à volontairement fait acte de prosélytisme en la cité de Nîmes, le mercredi 16 mai de l’an mil cinq cent cinquante cinq, puis en la cité d’Alais, quelques jours plus tard. L’accusé a publiquement incité au Catharisme, et convié des âmes égarées à rejoindre le siège de sa religion, espérant par ce biais convertir les hommes les plus faibles et désorientés.

Nous remarquons qu’après avoir mis en doute la sobriété du témoin de l’accusation, le Père Jub, l’accusé ne daigne plaider coupable et se défend de blasphème, ne reniant toutefois point les faits.

C’est pourquoi, nous, Juge de l’officialité métropolitaine de Narbonne, dans le respect du concordat unissant notre Sancte Eglise au Comté du Languedoc, décidons que :

L’accusé est déclaré coupable des faits de prosélytisme qui lui sont reprochés. En conséquence de quoi, il devra parcourir les villes offensées et présenter des excuses publiques et développées.

Que cette décision soit visible par chacun, et donc affichée en place publique !

Justice a été rendue !

HRP : Le jeu ne permet pas de distinguer clairement prêche RP et prêche IG. J'ai donc mentionné entre parenthèse afin d'éviter la confusion, n'aimant pas trop le terme de prêche In God. Certes, ce n'est pas bien pratique, mais c'est une incohérence dure à expliquer RP. Ainsi formulé, je pense que tout le monde peut comprendre.

Nombre de messages : 221 Date d'inscription : 10/01/2007

Suite au procès qui l’avait condamné pour prosélytisme, Eros se mit en route pour accomplir sa pénitence.

Il avait présenté ses excuses à Nîmes et à Alais.
Il n’avait pas demandé d’escorte à l’armée et se contentait de la protection de Dieu. Dans sa besace il n’avait qu’un caillou et quelques miches de pain et il s’était vêtu simplement pour le voyage.

Bientôt il pourrait reprendre la route de Carcassonne et rejoindre son village si cher à son cœur.

Nombre de messages : 221 Date d'inscription : 10/01/2007

Archivage des excuses publique d'Eros

à Nîmes :

Erosleheros a écrit:: Suite au procès qui l’avait condamné pour prosélytisme, Eros se mit en route pour accomplir sa pénitence. Il n’avait pas demandé d’escorte à l’armée et se contentait de la protection de Dieu. Dans sa besace il n’avait qu’un caillou et quelques miches de pain et il s’était vêtu simplement.
Lorsqu’il arriva à Nîmes, il fit ce discours sur la place publique :

Amis de Nîmes,

Par le passé je suis venu prêcher près de vous les vérités des vertus. Ces vérités sont universelles et c’est pourquoi l’érudit qui a choisi la voie de l’Eglise sait les énoncer, quelque soit son culte.

Or, vous n’êtes pas sans savoir que je suis de confession cathare. On me reproche donc d’avoir usé de la prêche pour faire du prosélytisme. Comme mes pieuses paroles n’étaient pas en défaut, l’accusation s’appuyait sur le fait que j’ai renseigné, durant la prêche, le lieu où nous nous réunissons.

Ayant entendu ce reproche, j’ai admis qu’il n’était pas d’usage de « renseigner » durant une prêche et que celle-ci devait se borner uniquement à son caractère transcendant.

C’est pourquoi je vous demande mes excuses.

Dieu vous mène à bonne fin, faites le bien à votre juste mesure.

A Alais :

Citation :: Suite au procès qui l’avait condamné pour prosélytisme, Eros se mit en route pour accomplir sa pénitence.

Il avait déjà présenté ses excuses à Nîmes et se rendait maintenant à Alais.
Il n’avait toujours pas demandé d’escorte à l’armée et se contentait de la protection de Dieu. Dans sa besace il n’avait qu’un caillou et quelques miches de pain et il s’était vêtu simplement.
Lorsqu’il arriva à Alais, il fit ce discours sur la place publique :

Amis d’Alais,

Par le passé je suis venu prêcher près de vous les vérités des vertus. Ces vérités sont universelles et c’est pourquoi l’érudit qui a choisi la voie de l’Eglise sait les énoncer, quelque soit son culte.

Or, vous n’êtes pas sans savoir que je suis de confession cathare. On me reproche donc d’avoir usé de la prêche pour faire du prosélytisme. Comme mes pieuses paroles n’étaient pas en défaut, l’accusation s’appuyait sur le fait que j’ai renseigné, durant la prêche, le lieu où nous nous réunissons.

Ayant entendu ce reproche, j’ai admis qu’il n’était pas d’usage de « renseigner » durant une prêche et que celle-ci devait se borner uniquement à son caractère transcendant.

C’est pourquoi je vous demande mes excuses.

Dieu vous mène à bonne fin, faites le bien à votre juste mesure.