Une silhouette encapuchonnée se dirigeait lentement dans une rue étroite, que les hautes maisons collées au remparts semblaient vouloir engloutir de toute leur masse tordue de torchis, de bois et de toiture.
Les sabots lourds du cheval, qui supportaient sans mal la mince corpulence du cavalier fièrement dressé sur sa selle, s’enfonçaient dans la terre transformée en boue par une pluie de fin d’hiver.
La façade trapue d’une solide bâtisse apparut aux yeux ambrés de la cavalière.
Isambre, n'avait plus aucune nouvelle de ses trois amis, Dratus, Eros et Gurgald, depuis déjà bien trop longtemps et avait décidé de se rendre dans l'antre cathare dont elle connaissait l'existence. Tout d'abord relativement méfiante, elle avait toujours vu le catharisme comme une secte ascétique, elle frappa vigoureusement au heurtoir de la porte de la maison cathare de Carcassonne.