Frédégaire était parti rejoindre Eros, Alazaïs et les autres. Il parcourait à tout enjambé le territoire pour essayer de les rattraper. Il avait besoin d'eux pour ce texte qu'il avait retrouvé dans la grotte à Mende. Il n'avait pas réussit à le lire distinctement même s'il en devinait certains passages. Il ne se doutait pas de l'importance que revêt ce genre de texte mais il le prenait assez sérieusement pour en avertir Eros.
Il prit une route vers la droite en direction de carcasonne mais s'arrêta un instant à la croisée des chemins.Il prit de son sac le vieux parchemin et essaya de le relire une enième fois..
Songe d’une nuit d’été…
Depuis que la nuit est nuit, depuis que la Lune domine le ciel, l’homme s’est mit à rêver de beauté, de générosité et d’amour. Tout en rêvant, l’homme aima se reposer durant plusieurs temps. Et ces durant ces longs temps que l’homme fit les plus beaux rêves. Il voyait multiplier son espèce, il voyait vivre en harmonie l’espèce animal et l’espèce humaine. La terre entière est plongée dans une infinité bonté. Ce fut le rêve.
Ces temps ne se mesuraient pas selon la course du Soleil mais selon celle de la Lune.
Ainsi naquit le temps lunaire.
L’homme vit qu’elle pouvait devenir aussi ronde qu’une pomme et sa lumière illuminée les rêves d’amour.
Mais une nuit pas comme les autres changea le cours des choses.
Alors que le soleil peinait à disparaître sur le lointain horizon, l’homme remarqua que la lune n’avait pas encore fait son apparition. Prit de stupeur, il commença à parcourir les grandes plaines de la Terre à la recherche de l’Astre. Tout en parcourant, il se mit à crier aux cieux de lui rendre la Lune. Mais tous les échos ne parvinrent pas jusqu’aux cieux. Ce soir là, la lune n’apparaissait pas.
Il fut pris aussitôt de peur, ainsi naquit la peur de la solitude. Il s’arrêta et tomba sur ces genoux à trois reprises. La première fois, il se prit les pieds dans un arbuste aux racines si solides qu’il trébucha la tête la première. La seconde fois, il glissa sur une touffe d’herbe plus grosse qu’à l’habitude. La troisième fois, il heurta du pied gauche un caillou. Et c’est à cette dernière fois qu’il se mit à prier pour que la Lune revienne éclairer ses nuits.
Après de longs temps de prière, il s’endormit au pied du caillou. Cette nuit là, pour la première fois de son existence, l’homme de rêva pas mais fit de nombreux cauchemars.
Ainsi naquit le cauchemar et la peur du noir.
Il ne comprenait pas pourquoi ce texte était barré de cette façon... Mais Eros allait sans doute le renseigner.